Emilie Cannas - Professeur de mosaïque
Emilie a vécu toute sa jeune existence au milieu des oeuvres d’art. Tout naturellement, elle fait des études de décoration d’intérieure. C’est pendant un atelier de création d’objets qu’elle a un flash pour la mosaïque d’art. Alors, elle prend des cours intensifs, étudie des livres anciens et se lance. Elle ouvre son propre atelier « Aux Tesselles Apprivoisées » et commence à créer.
A partir d’une photo ou d’une aquarelle, elle crée des tableaux et des objets.
Sa marteline et son burin l’attendent bien sagement. Emilie prend des journées pour réfléchir, dessiner, préparer les couleurs. «Ces journées sont fondamentales, c’est un véritable moment créatif » dit Emilie. Emilie travaille à l’ancienne (taille du marbre et et de pâte de verre). Elleapprécie également la mosaïque contemporaine. Les tableaux ont souvent un rythme chamboulé, les tesselles se répondent et accrochent la lumière.
Ces premières oeuvres nous invitait à un voyage sur le chemin d’un art qui devenait une recherche intérieure et une quête issue de ses visions de la beauté humaine. Formes abstraites, géométriques, figuratives, fluides, lisses aux couleurs chatoyantes se télescopaient.
En 2021, lors d’une installation éphémère, Emilie invitait les visiteurs à une déambulation pleine de poésie. Les tableaux côtoyaient les objets. Pièces uniques, artisanales dévoilaient la créativité de l’imaginaire d’Emilie.
Chaque oeuvre avait du caractère par son thème, sa forme et sa couleur surprenant.
Partant du champs végétal, elle convoquait la nature traduisant l’essence même de la beauté de notre univers. Et, dans ces créations, elle faisait tenir la terre, le soleil, la montagne, la mer, les décors animaliers et fleuris. Ces dernières oeuvres nous plongent dans la vie, nous parle de souvenirs, de réminiscences, nous accueille dans un monde où se mêlent étroitement les objets anciens, les éléments végétaux, la féminité, la figure humaine et le mortier colle ami des tesselles apprivoisées.
Maintenant, Emilie collecte des objets récupérés dans des lieux différents dont elle se sert de support. Vieux moules à gâteaux, anciens cache-pots, raquettes de tennis usagées reprennent vie et créent une nouvelle forme d’utilisation et d’expression.
Les travaux récents d’Emilie interrogent la notion d’écologie au travers de réemplois d’objets destinés à être jetés. La protection de notre globe terrestre est un des fils rouges de ses créations. Art et Écologie se rencontrent pour élaborer un esthétisme délicat. Emilie laisse place au questionnement et à la curiosité. Elle nous révèlent ainsi une des faces cachées de la mosaïque.
Dans ce petit paradis de tesselles, Emilie nous invite à poser notre regard sur ce qu’elle crée : la transformation en trésor de tous les modestes objets.